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Ser y Estar
Les Pieds-Noirs d’Alicante et de sa région (1962-années 2010)
L’Espagne et l’Algérie furent très tôt l’objet de migrations croisées. Migration de travail au XIXe siècle, exil politique républicain pendant la guerre civile et fuite des Pieds-Noirs en 1962 qui trouvent à Alicante un refuge, transitoire pour certains, définitif pour d’autres. Rappelant l’Algérie perdue où il fait bon vivre,
Alicante offre aussi un dynamisme économique ouvrant l’horizon des possibles. Sans négliger la question de l’accueil réservé par le régime de Franco aux militants de l’OAS, Mariana Domínguez Villaverde s’est attachée à montrer ces parcours migratoires multiples.
Véritable histoire sociale par le bas, cet ouvrage montre la diversité des itinéraires et la porosité des univers culturels et linguistiques. Jouant sur la double traduction espagnole du verbe être, Ser y Estar interroge l’être et l’agir pied-noir et les subjectivités qu’ils produisent.
Mariana Domínguez Villaverde est maîtresse de conférences à l’université de Grenoble Alpes. Ses recherches portent sur l’histoire de l’Espagne contemporaine, l’histoire culturelle, les migrations, la mémoire et l’identité.
Préface d’Isabelle Renaudet et d’Emilio La Parra López
Ouvrage réalisé avec le soutien du laboratoire TELEMMe de l’université d’Aix-Marseille et du CNRS, ainsi qu’avec le soutien du laboratoire ILCEA4 de l’université Grenoble Alpes.
Sommaire
Préface
Introduction
30 000 Pieds-Noirs ? « Faire nombre », habiter la ville
Quelles populations étudier ? choix méthodologiques
La genèse du mythe des 30 000 ou la fabrique du chiffre
La question du nombre : des analyses statistiques aux documents politiques
Une évolution entre 1962 et 1970 : de la capitale à la province
L’apport des bases de données nominatives : une présence invisible dans les statistiques
Le temps de l’installation
Une population en quête d’un nouveau territoire
Les profils et caractéristiques des immigrés
S’installer : selon quels parcours ?
La répartition dans l’espace
Vivre à Alicante : tendances et évolution
Évolution des structures familiales et mobilité
La fabrique de la communauté pied-noir d’Alicante
La perte du nom ou comment se redéfinir dans la rupture
Le cadre légal et institutionnel de l’installation
La nouvelle configuration de la colonie française d’Alicante
Une « communauté » traversée par les divisions
La SFB, une gestion par le « haut » et par le « bas »
Devenir une colonie de résidents à l’étranger
Envisager l’avenir des enfants : la création de la NEF
Des leaders propres, choisis par le groupe ou autoproclamés ?
S’appuyer sur le consulat pour exister ou jouer des rivalités franco-espagnoles ?
Faire communauté : tissu associatif et revendications
De la colonie française aux Pieds-Noirs d’Alicante
Des réseaux récréatifs aux sociabilités genrées
Les manifestations religieuses au cœur de la sociabilité
Les manifestations culturelles : l’importance de la langue et de la culture
L’intégration économique et professionnelle des Pieds-Noirs d’Alicante
De l’intégration à la « révolution » économique (années 1950-1970)
L’insertion professionnelle (années 1960-1970) : tendances générales et évolution
Les évolutions spécifiques : les « non-actifs »
Des trajectoires collectives aux parcours individuels
De la ville à la province d’Alicante
Des disparités dans l’intégration économique : échecs et clivages socio-économiques et de genre (1960-1970)
L’évolution socioprofessionnelle de la colonie d’Alicante : du franquisme à la démocratie
Évoluer au rythme des changements ou innover ? (années 1980-2000)
De l’entreprenariat ethnique à la constitution de réseaux
Parcours d’enfants et petits-enfants de Pieds-Noirs
La contribution des Pieds-Noirs aux transformations économiques à Alicante
La participation des Pieds-Noirs à la tertiarisation de l’économie locale
Les Pieds-Noirs, figures de la modernité ?
L’espace de la province (années 1950-1970)
Les actifs du secteur productif : de la construction à l’industrie
L’agriculture et la pêche : une économie en transformation
Les retraités : une autre force économique
Les Pieds-Noirs et la société espagnole
Une migration inscrite dans la mémoire alicantine
Les enjeux politiques de l’intégration
L’Espagne des années 1960 : un monde étrange ou un nouveau « chez soi » ?
De la rencontre avec l’Autre Alicantin à l’intégration
Les échanges sportifs et culturels
L’apport des Pieds-Noirs à la société locale : jeunes « yé-yé » et formes de l’acculturation
En marge de l’intégration : la tentation de l’entre-soi
L’intégration, ferment de dissolution de l’identité pied-noir ?
Regards alicantins et espagnols sur les Pieds-Noirs
Conclusion
Annexes
Abréviations, sigles et acronymes
Bibliographie
Sources primaires
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