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La Migration prise aux mots
Bien que très anciennes entre pays africains, les multiples formes de migrations transafricaines restent peu connues du public. Elles font pourtant l’objet de récits très nombreux, qui irriguent les productions artistiques (musicales, littéraires, théâtrales, cinématographiques, etc.), locales ou supra-nationales, depuis fort longtemps. Focalisant leurs analyses sur différents types de récits, les auteurs rendent compte, à travers les processus de mises en scène, de mises en mots et en images, des visions multiformes du voyage ouest-africain, en envisageant ses conséquences pour les sociétés et les individus, et ses effets dans les imaginaires. Qu’elle soit présentée de manière positive ou négative, la migration demeure, aujourd’hui comme hier, un enjeu crucial dans la vie et le débat public des sociétés d’Afrique de l’Ouest.
Professeure des universités et chercheure en sociolinguistique à l’université Paris Descartes, Cécile Canut est responsable du programme MIPRIMO.
Maître de conférences habilitée à l’université de Toulouse Le Mirail, spécialiste de littératures africaines et des écritures migrantes, Catherine Mazauric est co-responsable du programme MIPRIMO.
Ouvrage réalisé en partenariat avec l’Agence Nationale de la Recherche, l’université Paris Descartes & l’université Toulouse Le Mirail.
Sommaire
Prologue
Mise en récits et en images des migrations par (Cécile Canut & Catherine Mazauric)
I. Poétique de la migration
Migration et comédie de réaction : Le Visa de Kanuté de Habib Dembélé (Alioune Sow)
Rendre possible le retour : cinéma et migration en Afrique de l’Ouest (Carola Mick & Marina Lafay)
Voyages au féminin et subjectivations transafricaines (Catherine Mazauric)
Des pratiques migratoires peu valorisées ? Les chants et les discours entourant les migrations des Burkinabés en Côte d’Ivoire (Alice Degorce)
Quand la femme s’en va : regards de trois romanciers africains sur les migrations féminines (Pierre Soubias)
Poétique et politique de la migration au Sahara occidental. Les « câ’idîn » : repentants, migrants ou ralliés ? (Sébastien Boulay)
II. Temps et espaces des migrations
Les Konpo xooro des migrants soninkés de Dakar : histoire, pratiques et mises en discours (Cheikna Wagué & Sandra Nossik)
Les migrations au Sénégal : essai d’histoire par le bas à travers l’exemple de deux quartiers mythiques de la capitale : Medina et Allées du Centenaire (Abdourahmane Seck)
« Quand tes parents ne sont pas ici, c’est très dur ». Récits, imaginaires et dynamiques de (ré)-inscription d’étudiants « diaspo » au Burkina Faso (Jacinthe Mazzocchetti)
Morphologie de la « famille à distance » capverdienne. Migrations entre Mosteiros (Fogo, Cap-Vert) et Boston (Massachusetts, États-Unis) (Pierre-Joseph Laurent)
Le cap vert dans l’imaginaire des immigrés de la CEDAO : avant le départ et après l’arrivée (Clémentina Furtado)
III. Mots et maux de la migration
Trois récits de femmes (Christine Deprez)
Quand les hommes haalpulaar se plaignent de la migration : la question de la précarité masculine au coeur des problématiques migratoires dans la vallée du fleuve Sénégal (Aziz Faty)
La migration face à la santé mentale au Sénégal : récits, discours et imaginaires (Véronique Petit, Giulia Pizzolato & Mohamed Ly)
Symptômes, mensonges, crypto-biographies. L’écriture de l’inquiétude chez les immigrés (Roberto Beneduce)
On m’appelle le voyageur… (Cécile Canut)
Epilogue
Cicéron et les sans-papiers (Sylvie Kandé)